Historique
Élèves et autobus scolaire devant l'école Jean-Marie Gay, Saulnierville, Nouvelle-Écosse. (1949)
Photo: "Archives de la Nouvelle-Écosse"
Au cours des années 1980 et 1990, l’Acadie de la Nouvelle-Écosse fut le théâtre de maintes disputes sur la place que devait occuper le français à l’école. Ces chicanes, extrêmement douloureuses par moments, débouchèrent sur des changements plus ou moins favorables d’un point de vue pédagogique.
Une première réforme qui créa bien des remous fut l’arrivée de l’école acadienne, à la suite de l’adoption du projet de loi 65 par l’Assemblée législative en 1981. Consistant essentiellement en un programme français à l’élémentaire et un programme moitié anglais moitié français au secondaire, l’école acadienne donna lieu à tout un débat. Tandis que la discorde régnait dans certains villages, il n’y avait pas de structure en place permettant aux parents des différentes régions acadiennes de s’entraider. Même s’ils affrontaient des défis semblables, peu de coopération se faisait entre les foyers-écoles. Bien qu’il soit vrai qu’à l’échelle provinciale, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE) se préoccupait de l’éducation, il n’en demeure pas moins qu’au niveau local, les parents ne se sentaient pas suffisamment épaulés. Par comparaison, dans la plupart des autres provinces, les parents francophones avaient leurs propres associations, et en Nouvelle-Écosse, les anglophones bénéficiaient des services de la Nova Scotia Federation of Home and School Associations.
Devant cet état de choses, quelque quarante représentants de foyers-écoles se réunirent en novembre 1983, à Pubnico-Ouest, où avaient lieu les assises de la Commission nationale des parents francophones (CNPF). C’est à cette occasion, ayant discuté entre eux et appris des expériences de leurs pairs, que les parents acadiens de la province jetèrent les bases d’une organisation qui serait la leur. Ils nommèrent alors un comité qui aurait pour tâche d’en élaborer les grandes lignes, puis de rallier les gens à leur cause. Cinq mois plus tard, en avril 1984, la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse (FPANÉ) vit le jour lors d’un congrès tenu à Halifax.
Dorénavant, ce groupement prêterait main-forte à quiconque revendiquerait, pour l’école de son village ou de sa ville, davantage de cours en français, ou en l’occurrence, le statut d’école acadienne. Cela dit, la mission de la FPANÉ ne se limiterait pas à l’obtention d’écoles.
Au dire de John O’Brien, son premier directeur administratif, la Fédération devait également « créer une meilleure ligne de communication entre les autorités scolaires et les parents », une saine coopération entre ces derniers étant absolument essentielle à la formation des jeunes.
L’histoire de l’école de langue française en milieu minoritaire au Canada : résistances et développement
L’histoire de l’éducation en français au Canada est riche et complexe, reflétant les diverses influences politiques, culturelles et sociales qui ont façonné le pays. À travers les différentes périodes de l’histoire canadienne, l’éducation en français a connu des défis et des succès, mais elle a toujours joué un rôle essentiel dans la préservation de la langue et de la culture francophones. Depuis, l’éducation en français au Canada a continué à évoluer, avec des efforts pour renforcer l’enseignement du français langue seconde dans les écoles anglophones et pour promouvoir le bilinguisme dans l’ensemble du pays. Malgré les défis persistants liés au financement, à l’accès et à la qualité de l’éducation en français, les communautés acadiennes et francophones du Canada demeurent engagées dans la préservation et la promotion de leur langue et de leur culture à travers le système éducatif. Voici une synthèse historique qui nous informe sur la perspective nationale de l'histoire de l'éducation en français au Canada.